Je me suis lancée dans un nouveau projet réservé aux soutiens sur Tipeee !
Il s’agit d’un podcast mensuel dédié aux lapins. Il nous permettra de développer des thèmes abordés en vidéo ou sur le site plus en profondeur en donnant la parole à des intervenants extérieurs avec des interviews d’acteurs du monde des lapins telles que des associations ou des vétérinaires, ou bien partager vos histoires et vos témoignages concernant vos lapins.
Je suis vraiment fière de vous présenter ce nouveau projet ! Vous trouverez les 10 premiers épisodes complets à écouter ci-dessous ou directement sur Spotify.
J’espère que ça vous plaira et que ça vous sera utile pour vos lapins ! N’hésitez pas à me faire un retour et à me suggérer des thèmes.
Un grand merci à Audrey, Josée, Véronique, Maureen, Amikiin, Angélique, Valérie, Marge, Marine, Eilu, David, Antoine, Anaïs et Émilie, Marine et Ambre qui m’ont soutenus depuis le début de ce projet, c’est grâce à vous que je peux continuer !
Bien que les lapins ne soient pas des rongeurs (ce sont des lagomorphes), ils ont des caractéristiques communes avec ceux ci comme la pousse permanente des dents (voir l’article sur les dents des lapins). Les lapins ont donc un besoin constant de grignoter pour user leurs dents correctement et éviter la malocclusion dentaire.
Dans la nature, les lapins, strictes herbivores, mangent exclusivement de l’herbe tout au long de la journée, ce qui leur assure une usure optimale de leurs dents. Nos lapins domestiques, quand à eux, ont souvent une alimentation plus riche et moins adaptée. Les lapins ayant des repas de granulés ou une alimentation inadaptée vont être plus vite rassasiés et ne vont pas passer la journée à user leurs dent avec des herbes ou du foin riches en fibres longues et en silice.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce sont en effet les aliment riches en silice et à fibres longues qui permettent une bonne usure. Lorsque le lapin mange des herbes, tiges ou du foin, ses mâchoires effectuent un mouvement horizontale qui permet un frottement donc un limage des dents supérieures et inférieures. Les granulés, graines ou autres aliments durs induisent, quant à eux, un mouvement vertical des mâchoires, donc un écrasement qui n’usent pas les dents mais qui, au contraire, les fragilise. Cela peut entrainer sur le long terme des problème de malocclusion dentaire ou d’abcès (voir La santé du lapin). Une bonne alimentation est donc primordiale pour assurer une bonne usure naturelle des dents (voir l’alimentation du lapin).
Un lapin qui n’use pas suffisamment ses dents avec son alimentation se rabattra sur vos meubles, plaintes, murs, câbles, etc…
Comment éviter que mon lapin grignote tout ce qu’il trouve ?
Comme nous venons de le voir, la première chose à faire est de s’assurer que votre lapin ait une alimentation adaptée qui sera optimale pour l’usure de ses dents. A savoir, une alimentation naturelle basée sur le foin et la verdure.
Ensuite, il y a 3 solutions pour éviter que vos lapins ne détruisent vos meubles.
1. Protéger
Sécurisez les pièces où le lapin a accès (voir Sortir son lapin), c’est à dire : bloquer l’accès à certaines zones avec des grilles, protéger les câbles avec des gaines, protégez vos mur avec du plexiglas, protégez vos plaintes avec des baguettes en bois, vos canapés avec des rondins… etc. Vous trouverez de nombreuses astuces dans les vidéos ci-dessous. L’idée est de protéger tout ce que vous ne voulez pas que votre lapin abime.
La 2ème solution qui s’offre à vous est d’éduquer votre lapin pour qu’il comprenne ce qu’il n’a pas le droit de grignoter. Lorsque vous surprenez votre lapin en train de grignoter ce qu’il ne faut pas, vous pouvez l’éloigner d’un « NON » ferme associé à un claquement de main. Vous pouvez répéter l’opération autant que nécessaire mais il est inutile de le punir ou de le gronder, il ne comprendrait pas (voir Éduquer son lapin)
3. Proposer des alternatives
Vous aurez beau protéger et éduquer votre lapin, si celui-ci n’a pas la possibilité d’assouvir son besoin de grignotage, il trouvera toujours quelque chose à détruire pour se faire les dents. L’idéal est de mettre à sa disposition des objets qu’il aura le droit de grignoter pour qu’ainsi il délaisse vos meubles.
Observez ce que votre lapin aime grignoter et proposez lui des alternatives autorisées. Si votre lapin aime grignoter vos meubles en bois, vous pouvez lui proposer des jouets en bois, des branches de noisetiers, des cabanes en bois, etc… S’il préfère vos objets en osier, il existe de nombreux jouets en osier que vous pouvez lui offrir comme des tunnels ou des balles. Si votre lapin est particulièrement friand de vos tapis, rideaux ou autres tissus, mettez lui à disposition de vieux torchons ou des tapis qu’il aura le droit de détruire. Il existe des tapis en matière naturelle (chanvre/jonc de mer) qui peuvent être de bonnes alternatives. Vous pouvez également lui mettre à disposition des cartons, rouleaux d’essuie tout ou papier toilette à condition que celui ci soit brut sans impression. Attention tout de même, une ingestion d’une grande quantité de carton ou de chanvre peu mener à un blocage intestinal, donc à éviter si votre lapin en avale beaucoup.
Toutes les alternatives ne sont pas bonnes pour l’usure des dents des lapins contrairement à certaines croyances tenaces. Voici quelques exemples de ce qu’il ne faut pas donner à un lapin pour user ses dents :
le pain dur n’use pas les dents du lapin ! Lorsque le lapin le mange, il se transforme en une pâte molle au contact de la salive, ce qui ne permet aucune usure. Pire, cela est très nocif pour son transit. Le lapin n’est pas physiologiquement capable de digérer des céréales cuites, ce qui dérègle son transit, très fragile chez le lapin.
la pierre minérale ne permet pas une bonne usure des dents. De plus elle est riche en calcium, ce qui, chez le lapin, peut vite entrainer des problèmes urinaires tels que des calculs rénaux.
les épis de maïs sont beaucoup trop durs pour les dents des lapins. Ils doit exercer une forte pression, ce qui peut fragiliser la structure de ses dents. De plus, le maïs étant une céréale, elle ne fait pas parti de l’alimentation du lapin.
Quelle litière choisir pour son lapin ? Quelles litières sont plus efficaces, absorbantes, moins odorante, non allergisantes et non toxiques ? Le choix de la litière est primordial non seulement pour l’apprentissage de la propreté de votre lapin mais également pour sa santé.
Pour favoriser l’apprentissage de la propreté de votre lapin (voir éduquer son lapin), la litière doit être mise dans un bac dédié séparé du reste et non dans l’ensemble de son espace.
La litière doit être changée régulièrement. La fréquence varie en fonction de la taille du bac à litière, du type de litière et du nombre de lapins mais il convient de la changer au moins 2 fois par semaine. En aucun cas le lapin doit rester en permanence au contact de sa litière au risque de provoquer allergies ou pire, des pododermatites.
Le choix de la litière
La litière la plus souvent utilisée est celle en copeaux de bois. C’est économique mais pas du tout adapté aux lapins. Même si elle est naturelle, elle peut être toxique car, étant faite à base de bois de résineux, elle libère des phénols (une substance toxique pour les lapins) au contact avec l’urine. Elle est également allergène car très poussiéreuses et volatile. De plus, le lapin a tendance à en mettre partout quand il sort de sa litière car ça s’accroche à ses poils, surtout s’il les a longs. Une litière à éviter totalement.
Les litières végétales en rafles de maïs (ça ressemble à des petites boules compactes) sont plus pratiques et moins salissantes. Étant plus lourdes que les copeaux, elles restent dans le bac à litière et elles évitent au lapin d’en mettre partout. Par contre, ce n’est pas très absorbant et ça demande donc un nettoyage plus fréquent. Associée à une litière plus absorbante, elle peut faire une très bonne couche secondaire. Si vous choisissez cette option, faites attention à ne pas prendre de litière parfumée qui peut être allergisante ou toxique pour le lapin. De même, soyez vigilant, si votre lapin a tendance à grignoter les rafles de maïs, changez de type de litière.
La litière de chanvre est souvent appréciée car elle est naturelle et peu volatile. Pour ma part, je la trouve peu absorbante et très rapidement malodorante, il faut en utiliser une grande quantité pour qu’elle soit un minimum efficace quand elle est utilisée seule. Par contre, associée à une litière plus absorbante, elle peut faire une très bonne couche secondaire.
Les litières en granulés de bois compressés, ou pellets, sont, quant à elles, peu coûteuses et très absorbantes. Une petite quantité de pellets au fond du bac suffit à absorber toute l’urine pendant un bon moment. Les granulés vont gonfler pour tout absorber. C’est donc une option économique, pratique et facile à nettoyer. L’inconvénient c’est qu’ils sont souvent composés de bois de résineux et, tout comme les copeaux de bois, il sont susceptibles de contenir des substances toxiques pour le lapin (phénols). Par contre, contrairement à ces derniers, les pellets subiraient un traitement lors de leur fabrication qui éliminerait tout ou parti des phénols présents, notamment par un traitement à haute température. Malheureusement, rien de tout ça n’est indiqué sur les paquets et nous ne pouvons être sûrs à 100% que les pellets ne contiennent pas de phénols. Dans le doute, cette litière ne doit donc être utilisée que pour des lapins vivant en liberté totale ou dans un espace suffisamment grand pour qu’ils ne puissent pas respirer en permanence les potentielles émanations de la litière.
La litière en granulés de paille est, selon moi, le meilleur compromis. Elle allie une très bonne absorption comparable aux pellets de bois (légèrement moindre) et une toxicité nulle ne contenant aucun phénol. L’odeur est neutre et sera mieux acceptée par certains lapins. Les inconvénients sont que certains lapins ont tendance à grignoter les granulés et qu’ils se salissent vite les pattes. L’idéal est de l’utiliser avec une couche de chanvre par dessus pour optimiser la durée d’utilisation.
Les litières à chats sont à proscrire car dangereuses si le lapin en mange.
Il existe de nombreux autres types de litière que je n’ai pas encore testée telles que les litières de lin, etc… A vous de tester et de voir ce qui vous convient le mieux.
Afin d’éviter toutes maladies, infections, irritations et d’offrir un cadre de vie hygiénique à votre lapin, il est nécessaire de changer la litière régulièrement. La fréquence dépendra bien sûr de la taille de votre lapin et du nombre de lapins que vous avez. Un changement une fois par semaine pour un petit lapin peu suffire mais pour deux gros lapins, un changement tous les 1 ou 2 jours peut être nécessaire. D’une manière générale, si la litière sent mauvais, c’est que vous avez déjà trop attendu pour la changer.
Le choix du bac à litière
Optez pour un bac à litière adapté à la taille, à la condition physique et au nombre de lapins que vous avez. Le lapin doit pouvoir avoir la place d’entrer entièrement dans le bac et de pouvoir s’y retourner sans soucis. Si vous avez plusieurs lapins, optez pour un bac assez spacieux pour au moins deux lapins ou bien disposez plusieurs bacs dans leur espace. Si votre lapin est particulièrement petit, vieux ou handicapé, optez pour un bac très bas ou bien avec une ouverture sur un des côtés pour leur facilité l’accès à la litière. Si au contraire vous avez un lapin jeune et vif qui aime gratter dans sa litière, privilégiez un bac haut avec des rebords. Évitez les litières complètement fermées (type litières à chat) pour assurer une bonne ventilation.
Mon lapin gratte dans sa litière
Gratter est un comportement naturel et instinctif chez le lapin. Dans la nature ils passent beaucoup de temps à gratter la terre pour y creuser des terriers. Gratter la terre leur permet également de limer leurs griffes. Quand on sait cela, ça nous paraît moins bizarre de voir comment certains lapins s’acharnent à gratter dans leur litière et à en mettre partout. Quand il s’agit d’aller à l’encontre d’un comportement instinctif, c’est toujours compliqué et la meilleure solution serait de procurer au lapin un moyen d’assouvir ses besoins instinctifs. Dans ce cas précis, l’idéal serait de sortir régulièrement son lapin en extérieur où il pourra gratter la terre. Une autre alternative, si vous avez un balcon ou une terrasse, serait de lui mettre à disposition un bac de terre où il pourra gratter à volonté.
En parallèle, adaptez la litière de votre lapin pour éviter que votre lapin s’acharne dessus. Cela peut consister à changer de type de litière, à ajouter un couvercle à rebords au bac afin d’éviter que la litière ne soit éjectée à l’extérieur, voir même d’ajouter un tapis de plastique ajouré (type tapis d’évier) par dessus la litière. Cette dernière solution est particulièrement efficace pour décourager le lapin et n’empêche en rien le bon fonctionnement de la litière.
L’encéphalitozoonose (ou E.cuniculi) est due à un parasite qui s’installe dans le cerveau. Beaucoup de lapins en sont porteur mais la maladie ne se déclenche que lorsque le lapin est faible. Apparaissent alors des troubles cérébraux tels que des pertes d’équilibre, un torticolis (tête penchée), paralysie des membres postérieurs, soif excessive, incontinence, nystagmus (mouvement d’oscillation involontaire et saccadé du globe oculaire), perte d’appétit… Si elle n’est pas traitée à temps, cette maladie peut être mortelle. Un traitement anti-parasitaire au Panacur est long (minimum un mois) mais efficace. Filou a survécu de justesse à cette maladie qui a été diagnostiquée tardivement et qui l’a beaucoup affaibli au point qu’il perde 1/4 de son poids, qu’il cesse de boire et de s’alimenter. Voici le cas de Filou en détail.
Juillet 2013
Tout à commencé en 2013 alors que Filou avait 9 ans. Malgré cet âge avancé rien ne laissait présumer qu’il se faisait vieux avant cet été 2013. Il gambadait, courait, sautait, faisait encore des bêtises autant que lors de sa jeunesse et il nous faisait toujours courir le soir sur la terrasse pour le rentrer à la maison jusqu’à un jour de juillet où il s’est blessé à l’œil. Il s’est fait un mauvais ulcère à la corné et s’en est suivi de nombreuses consultations chez un vétérinaire ophtalmo, une opération et 2 semaines de collerette.
Août 2013
Après un mois, son œil était presque guérit et nous étions soulagés mais il a alors commencé à avoir des symptômes inquiétants. Il était toujours fatigué, avait perdu beaucoup de sa vivacité, il tournait en rond et se cognait dans des obstacles. On pensait alors qu’il avait perdu la vision de son œil et que c’était normal mais ensuite il a commencé à avoir la tête qui penche en avant. Lorsqu’on le portait, sa tête penchait en avant et ça lui déclenchait une sorte de crise où il se mettait en boule comme un hérisson. Il a d’abord fait ça occasionnellement, puis de plus en plus souvent. J’ai d’abord été voir un vétérinaire généraliste le plus proche de chez moi, celui que je vais voir pour les petits bobos. Celui-ci a été très pessimiste en voyant son torticolis et en déduisit une otite, m’a dit qu’il fallait agir vite, lui faire une piqure (je ne me rappelle plus de quoi) mais que celle-ci avait peu de chance de fonctionner et qu’elle pouvait même lui être fatal. Mais de toute façon, me disait-il tendit qu’il préparait le produit, il n’y a rien d’autre à faire. Alors là je me mets à paniquer, je lui dit que je préfère attendre et avoir l’avis d’un vétérinaire spécialisé NAC. Et j’ai bien fait car mon véto NAC a tout de suite écarté l’hypothèse de l’otite et a diagnostiqué un syndrome vestibulaire, il pensait plutôt à un problème cérébral et a mit Filou sous Candilat, un oxygénateur cérébral.
Septembre 2013
Au bout d’une semaine, son état s’est empiré, il avait alors des difficultés à marcher, tombait tout seul et avait perdu du poids. Le véto NAC étant alors en congé, j’ai été obligée de consulter encore un autre vétérinaire (je n’ai plus vraiment confiance dans le 1er), non spécialisé. Il pensait qu’il s’agissait d’un AVC lié à l’anesthésie qu’il a subit pour son opération de l’œil et il lui a prescrit des corticoïdes et des vitamines en plus du Candilat en me disant que si ça ne marche pas, il n’y aura plus grand choses à faire. Je ne croyais pas trop en ce diagnostique, s’il avait fait un AVC j’imagine que les symptômes seraient apparus d’un coup et tout de suite après l’opération, pas progressivement. Il y a bien eu 3 semaines/1 mois entre l’anesthésie et les 1ers symptômes vestibulaires puis à nouveau 3 semaines / 1 mois entre son état actuel. Ayant moi même fait des recherches sur internet, je lui parle de l’encéphalitozoonose car les symptômes me semblaient correspondre. Cet incompétent m’a alors limite rit au nez en me disant que ce n’était pas possible que ce soit ça sans même avoir fait d’analyses. Je ne sais même pas s’il savait ce que c’était. Je me suis donc contentée d’administrer sagement le traitement à Filou pendant une semaine sans conviction.
Mi Septembre, nous étions à la fin du traitement et toujours pas d’amélioration. Malgré ça, Filou continuait à manger et à boire mais je ne savais plus quoi faire. Je suis retournée voir le vétérinaire NAC à son retours de congé. Il a trouvé Filou très déshydraté et lui a fait 4 piqûres pour le réhydrater un peu. Étant donné que le traitement n’avait pas été efficace, il ne croyait plus à la thèse de l’AVC et penchait plutôt, lui aussi, pour une encéphalitozoonose. Il a essayé de lui faire une prise de sang pour faire des analyses mais sans succès, les veines étaient trop petites. Du coup, le diagnostique n’était toujours pas certain mais nous avons tout de même changé de traitement et nous verrions bien si le Panacur serait plus efficace. Il n’y avait, de toutes façons, plus grand chose d’autre à essayer.
La thèse de l’encéphalitozoonose me paraissait plus probable que l’AVC. Beaucoup de lapins sont porteur et la maladie se déclenche lorsque le lapin est vieux ou affaiblie. Et c’était le cas de Filou qui venait de subir une opération et un traitement pour son œil. Peut-être était il porteur depuis longtemps… J’étais plus confiante dans le traitement et ça m’ennuyait même qu’on ne l’ait pas commencé plus tôt car la maladie avait déjà bien avancé et peut être ne s’en remettrait-il pas complètement.
Les premiers jours de traitement au Panacur, l’état de Filou n’a pas beaucoup évolué. Il se mettait toujours en boule, tournait en rond et tombait régulièrement. Il n’avait pas la tête penchée sur le côté, par contre elle penchait en avant. Ce n’était pas en permanence. Par moment, elle se mettait à pencher en avant tellement qu’il avait le haut de la tête à plat contre le sol et il restait comme ça un moment avant de reprendre ses esprits et de se redresser. Mais il avait encore de l’appétit, il mangeait deux bonnes gamelles de verdure par jour et j’avais l’impression qu’il recommençait à manger ses croquettes. Par contre, il ne buvait plus par lui même et nous étions obligés de lui donner à boire à la pipette plusieurs fois par jour. Je rentrais même le midi du travail pour lui donner à boire.
Fin Septembre, l’état de Filou a commencé à s’améliorer doucement. Il se tenait mieux, il tombait moins souvent et était plus stable sur ses pattes. Il tenait la tête bien droite et haute quand il était bien éveillé. Malgré tout, il manquait toujours de vivacité, continuait a se mettre en boule, mangeait de moins en moins et ne buvait toujours pas seul. Il avait encore perdu du poids et était descendu à 565g (son poids normal étant 700g). A ce stade là j’ai vraiment eu peur pour sa vie. Je n’en dormais pas la nuit de peur qu’il ne meure seul dans son enclos et de le retrouver sans vie le lendemain. Je restais tard dans la nuit avec lui dans le salon. Je me suis alors décidée à commencer le gavage pour le forcer à manger. Je lui donnais à la pipette de la poudre diluée dans de l’eau mais il n’était pas très coopératif. Heureusement au bout de quelques jours, l’état de Filou s’est nettement amélioré et il a commencé à remonter la pente. Il ne tombait plus, était plus vif et surtout, il buvait à nouveau seul ! Il avait encore un petit appétit mais le pire était passé. Je retrouvais mon petit lapin et son petit caractère : il m’attaquait à nouveau quand je l’embêtais dans sa maison, c’était bon signe 🙂 Le traitement était efficace, un vrai soulagement !
Octobre 2013
Une semaine avant la fin de son traitement, Filou était redevenu quasi-normal. Il n’avait plus aucun symptôme cérébral, il avait retrouvé sa vivacité et son appétit. Il reprenait du poids petit à petit. Un vrai soulagement car nous avions bien cru à un moment donné que c’était la fin. C’est un battant mon petit lapin!
A la fin du traitement, j’ai amené Filou chez le vétérinaire pour un contrôle, il n’en revenait pas que Filou s’en soit si bien remis ! Par contre il m’a dit de continuer à le surveiller car c’était possible que ça revienne, et, malheureusement, ça n’a pas manqué…
Avril 2014 – La rechute
J’ai emmené Filou chez le vétérinaire pour son vaccin annuel et un contrôle de routine. Le vétérinaire a alors contrôlé ses dents et ses molaires avaient besoin d’un limage sous anesthésie. J’avais très peur de cette anesthésie car la dernière fois c’est ça qui avait déclenché la maladie. Le véto m’a assuré qu’il n’y avait aucun risque car l’anesthésie au gaz serait légère… Malgré tout, comme je le craignais, deux semaines plus tard les symptômes sont revenus petit à petit : manque d’énergie, tête qui penche en avant, perte d’équilibre, perte de poids, soif excessive, s’étouffe en buvant… Les même symptômes que 6 mois plus tôt. L’avantage, c’est que cette fois je connaissais le diagnostique et je savais quoi faire. L’état de la maladie était moins avancé que la dernière fois lorsque j’avais commencé le traitement, j’espérais donc que ça se soignerait plus vite et surtout que ce serait moins grave, qu’il aurait moins de séquelles en commençant le traitement tout de suite. Mais pas de chance, c’est encore tombé quand mon vétérinaire NAC était en congé et j’ai dû prendre la décision de commencer le traitement sans son aval. A son retours, le vétérinaire nous a redonné du Panacur liquide pour 21 jours de traitement mais une semaine plus tard il n’y avait toujours pas d’évolution notable…
Mai 2014
Toujours pas d’amélioration pour Filou alors qu’on arrivait à la fin du traitement, ça empirait même, je commençais à vraiment m’inquiéter.Filou ne buvait plus tout seul, je lui donnais à la pipette avec toujours la peur qu’il se déshydrate. Il mangeait quand même beaucoup de verdure, j’espérais que ça compense un peu. Je ne comprenais pas pourquoi le traitement n’était pas efficace alors que la dernière fois l’amélioration avait été très rapide. J’ai alors remarqué que la dose prescrite n’était pas la même que la dernière fois, elle était plus faible alors qu’il avait repris du poids entre temps. J’ai donc décidé, avec l’accord du vétérinaire, d’augmenter la dose et de prolonger le traitement. Dès lors, il a commencé à aller mieux et au bout de quelques semaines, les symptômes avaient disparus.
Conclusion
Celà se finit bien, pour le moment du moins car Filou n’est pas à l’abri d’une rechute. Le vétérinaire m’a dit que le parasite ne pourra pas être totalement exterminé, qu’il restera comme endormi et que Filou risque de faire des rechutes chaque fois qu’il aura un coup de faiblesse ou une anesthésie. Ce qui risque d’arriver de plus en plus souvent étant donné son âge et son besoin régulier de se faire limer les dents. De plus, il se peut que le parasite soit de plus en plus résistant au traitement à chaque rechute, ce qui expliquerait pourquoi le traitement a été moins efficace la deuxième fois. Désormais, lorsqu’une anesthésie est nécessaire, je lui administre une semaine de traitement post-anesthésie en prévention d’une éventuelle rechute. Filou ne s’en sort malgré tout pas totalement indemne, suite à l’ulcère et à l’encéphalitozoonose, il a très rapidement développé une cataracte le rendant quasiment aveugle. Il ne distingue désormais que les changements de luminosité. Nous devons maintenant nous adapter à son nouvel handicap (voir s’occuper d’un lapin aveugle).
J’espère que ce témoignage aidera d’autres lapins. Malgré tout, je vous conseille de ne pas faire d’auto diagnostique et de toujours consulter un vétérinaire spécialisé avant tout traitement car chaque cas est unique. Les vétérinaires non spécialisés connaissent rarement cette maladie c’est pourquoi je vous conseille de vous tourner principalement vers des vétérinaires NAC pour des cas graves comme celui-ci. Si vous n’avez pas confiance en un vétérinaire ou si vous doutez de son appréciation, n’hésitez pas à en consulter d’autres, il vaut toujours mieux avoir plusieurs avis.
En résumé
Voici les traitements effectués sur Filou qui lui ont permit de venir à bout de cette maladie par deux fois :
Un traitement au Panacur pendant minimum 1 mois
Une hydratation forcée à la pipette tout au long de la journée
Une aide à l’alimentation avec gavage
Infusion de racines de pissenlit pour aider les reins
Beaucoup de verdure
Beaucoup de patiente, de câlins, de mots doux, de présence
Ne jamais baisser les bras pour que lui n’abandonne pas
Je crois réellement que ce qui a fait la différence dans le cas de Filou c’est toute l’attention que nous lui portions. Bien sûr, c’est le traitement qui a été efficace mais le bon traitement a été trouvé tardivement alors que Filou était très affaibli. Il commençait à ne plus se battre contre la maladie, il avait arrêté de boire et de manger, il avait perdu un quart de son poids. Si nous n’avions pas été derrière lui tous les jours à lui donner de l’amour en plus du traitement, à l’inciter à boire et à manger, il se serait laissé partir bien avant que le traitement ne fasse effet.
Voici une liste des principales plantes, fruits et légumes toxiques, non toxiques et tolérées. Il faut savoir qu’un lapin qui mange une plante toxique peut être gravement malade et décéder dans les heures qui viennent. Il est donc impératif de ne pas lui donner un légume ou une plante si on est pas sûr de sa non-toxicité. Surtout que certains légumes apparemment inoffensif peuvent s’avérer être très nocifs ! Les plantes tolérées ne doivent être données que rarement avec précaution.
Le lapin est un animal très attachant, il a sa propre personnalité et son propre caractère. Il est intelligent et affectueux. Il est capable de reconnaître son nom et même le nom de ses maîtres, il peut reconnaitre les personnes et distinguer les hommes des femmes. Il est capable d’apprendre des tours et à être propre (voir dans la page éduquer son lapin). Il est curieux et vif. Il peut par conséquent être un excellent animal de compagnie. Par contre, il faut bien prendre en compte tout ce qu’implique d’avoir un lapin comme animal de compagnie avant de franchir le pas pour en adopter un. Il y a beaucoup de préjugés qui sont souvent faux :
1. Le lapin est un animal territorial et il a besoin d’avoir un endroit qui lui soit totalement réservé. Ceci peut être une grande cage, un enclos, le coin d’une pièce…
2. Un lapin n’est pas fait pour vivre en cage. Le lapin s’adapte très bien à la vie en appartement. Le mieux pour lui est de pouvoir rester en liberté le plus longtemps possible. Soit en liberté totale, soit en liberté partielle lorsque vous êtes présent. Il est donc préférable, si vous souhaitez adopter un lapin, que vous soyez disponible et que vous ayez du temps à lui consacré. Les lapins aiment découvrir le monde extérieur et si vous avez un jardin, une terrasse ou un balcon, c’est d’autant mieux. Sinon, des sorties en laisse peuvent convenir (voir la page les sorties).
3. Les lapins peuvent être caractériels. Certains lapins sont dominants et font un peu leur loi.
4. En général, les lapins n’aiment pas qu’on les porte, qu’on les tripote tout le temps, ils préfèrent décider eux-mêmes des moments câlins et il est préférable de les respecter. De plus, il leur faut parfois beaucoup de temps pour vous faire confiance et pour commencer à réclamer des câlins. Il faut être patient.
5. Les lapins étant des proies, ils sont très cardiaques et sujet au stress. Ils ont besoin d’un environnement calme.
6. Certains lapins peuvent être agressifs et mordre si on ne respecte pas leur territoire ou si on les sollicite trop.
7. Le lapin ne s’entend pas forcément avec les autres animaux domestiques (voir la page cohabitation).
8. Le lapin pose souvent problème lors des départs en vacances car il ne peut rester seul que 2 ou 3 jours s’il a suffisamment d’eau et de nourriture. Il faudra soit l’emmener, soit le confier à quelqu’un (voir la page voyager avec un lapin).
9. Avant d’adopter un lapin il faut penser qu’il va engendrer des frais non négligeables pendant toute sa vie pour la nourriture, le foin, la litière, les vaccins et les soins vétérinaires.
10. Le lapin est un animal fragile qui a besoin de soins. Il faut penser qu’il peut tomber malade et que, dans ce cas, il y aura des frais vétérinaires qui peuvent être très chers (d’une 20aine d’euros la consultation jusqu’à quelques centaines d’euros lorsqu’une opération est nécessaire !). En adoptant un lapin vous vous engagez à vous en occuper le mieux possible et à dépenser ce qu’il faut pour le soigner.
11. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le lapin nain n’est pas un animal pour enfants. C’est un animal fragile et caractériel qui a besoin de beaucoup d’attention et de vigilance. Ce n’est pas un jouet, il n’aime pas être porté et tripoté en permanence, il peut même devenir agressif et mordre ! Il doit toujours être sous la responsabilité d’adultes et, s’il vit avec de jeunes enfants, rester sous surveillance.
12. Le lapin est un animal qui peut faire des dégâts dans une maison : grignoter les fils électriques, les meubles, les angles des murs… s’il n’a rien à disposition pour limer ses dents. Il faut prévoir de sécuriser les pièces où le lapin a accès (voir la page les sorties).
13. Le lapin peut apprendre à être propre mais il peut « s’oublier » ou marquer son territoire un peu partout dans la maison.
14. Le lapin peut être actif la nuit. C’est a prendre en compte si vous vivez en studio ou si vous comptez l’installer dans une chambre et que vous avez le sommeil léger
15. Adopter un lapin est un engagement pour 10 ans !
Adopter un lapin n’est donc pas une décision à prendre à la légère. Elle doit être murement réfléchie.